A la découverte de la Haute-Provence
Dans ce grand podcast, découvrez et immergez-vous dans la Haute-Provence, ce territoire de caractère s'étendant de la montagne du Luberon au plateau d'Albion.

<p dir="ltr"><span>Le pays de Banon, un petit coin de paradis</span></p><p dir="ltr"><span>Le petit coin de Provence dont on parle ici est de ceux où la vie est douce, ceux où le bleu du ciel se confond avec les champs de lavande au loin. Il est de cette Provence des hauteurs et des villages perchés. L’esthétique moyenâgeuse des maisons en pierre y séduit les artistes depuis des générations. Dans les plaines, c’est l’agriculture qui fait vivre le territoire. Au cœur d’un département rural où la culture et la nature se mélangent, au cœur des Alpes-de-Haute-Provence ou comme les anciens l’appellent, les Basses Alpes, découvrez le pays de Banon comme vous ne l’avez jamais vu. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Ce territoire unique offre aux spectateurs des paysages divers et variés ! Territoire de caractère, le petit pays de Banon s’étend de la Montagne du Luberon jusqu’au plateau d’Albion. De nombreux sentiers traversent les forêts. Les randonneurs de toute la France y affluent pour découvrir ses panoramas et son histoire atypique. A travers les forêts millénaires, ils suivent les pas des colporteurs sur les chemins de la montagne de Lure. En effet, les hauteurs du pays de Banon disposent d’un climat doux qui favorise la pousse de très nombreuses variétés de plantes. Depuis toujours, les hommes se sont servis de cette flore exceptionnelle au profit de l’herboristerie.</span></p><br><p dir="ltr"><span>Au cœur du pays de Banon, au pays de Jean Giono, les artistes ont toujours posé leurs valises. Les arts du spectacle, de la peinture et de l’écriture font partie intégrante de la vie quotidienne du territoire. De nombreux ateliers d’artistes sont installés dans les petits villages. La plupart du temps, ils sont ouverts au public et servent également d’espaces d’expositions. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Les traditions de la mer et de la montagne se mélangent au pays de Banon. Sur les places de ses petits villages, on boit du pastis, on joue aux boules et à la belote comme à Marseille. Dans les villages perchés, sur les plateaux de moulins à vent et dans les montagnes de calcaire escarpées, on élève des chèvres et le son des cloches résonne dans le calme de cette nature sauvage. </span></p><p dir="ltr"><span>Depuis toujours, l’homme se plaît en ce lieu ensoleillé. De multiples traces d’occupation préhistorique et romaine ont été retrouvées lors de fouilles. L’histoire se lit dans les ruelles des vieux villages fortifiés, construits pour la plupart entre le XIe et le XIII siècle. Le charme provençal y paraît éternel : on y trouve encore des façades en pierre des calades et des heurtoirs d’origine.  </span></p><p dir="ltr"><span>C’est dans ce cadre bucolique que la vie prospère au pays de Banon. Sur les traces des anciens, entre les champs de lavande et d’olivier, le territoire attire. Les campagnes sont petit à petit réinvesties. Les fermes, les hameaux et les maisons de villages se voient peu à peu rénovées. Le pays évolue avec son temps : de son histoire, il garde cette douceur de vie incomparable.</span></p><p dir="ltr"><span>A en croire les gens d’ici, ce petit coin de paradis est le centre du monde. Ils n’ont pas tout à fait tort : situé entre les montagnes des Alpes et la mer Méditerranée, ce pays du milieu par excellence a connu de multiples migrations, des invasions et un commerce florissant, avant de se retrouver à l’écart des grands axes de communication du monde industriel. </span></p><p dir="ltr"><span>Revenons à peine plus tôt dans l’histoire du pays de Banon : en – 3000 avant notre ère où l’on retrouve les premières traces de l’occupation humaine. C’est le début de l’exploitation de ces terres fertiles où les celtes commencent à s’installer. Plus tard, au premier siècle de notre ère, les romains organisent la vie locale autour de la Via Domitia : une des routes incontournables construite par l’empire. </span></p><p dir="ltr"><span>A partir de la chute de l’empire romain, une période trouble s’abat sur ces belles collines : on dit qu’elles sont sous domination barbare. Cette période durera jusqu’au IXe siècle, où la Provence s'affirme peu à peu comme une région indépendante. Au fil du temps, des aléas dynastiques et des conflits d’intérêt, la Provence se divise en comtés : comté de Forcalquier, comté de Barcelonnette… C’est une période prospère pour la région ! Des commerces éclosent à foison et on note une forte croissance démographique… Malgré ces avancées, les habitants restent méfiants, et protègent leurs villes : la construction des remparts et des citadelles reste plus que jamais nécessaire afin d’assurer la sécurité des petites cités.</span></p><p dir="ltr"><span>Au cours du XIIIe siècle, la vie se complique pour les gens du coin : la peste, les disettes et les conflits armés rendent le quotidien difficile. En 1481, le territoire rejoint la couronne de France en triste état. </span></p><p dir="ltr"><span>De l’époque romaine, il nous reste de nombreux vestiges. Le Musée Salagon, situé dans la plaine de Mane est un site exceptionnel, produit à la fois d’une histoire et d’une archéologie quasi intacte. Classé monument historique, Salagon est d'abord un magnifique prieuré, construit entre le XIe et le XIVe siècle. De récentes fouilles archéologiques ont permis de découvrir l'installation d'une villa romaine pendant l’antiquité sur ces terres. Les traces de ces constructions passées sont encore visibles, même les plus anciennes. Aujourd'hui, le site est un musée, un ethnopôle, un centre de recherche ainsi qu’un jardin aux milles senteurs. Conçu comme un livre de science à ciel ouvert, les espaces de l’immense jardin sont organisés en plusieurs thèmes : le jardin médiéval, le jardin des simples, le jardin des temps modernes, et le jardin des senteurs. De nombreuses animations pour les grands et les petits y sont organisées toute l’année ! </span></p><p dir="ltr"><span>L’époque médiévale a laissé bien plus de traces à travers les années.  Il faut dire que la solidité des édifices y est pour beaucoup ! Cette dernière est liée à l’usage des solides pierres de calcaire utilisées lors de la construction des édifices. Si vous prêtez attention aux habitations lors de vos balades, vous apercevrez une multitude d’étales commerçantes encore visibles dans les ruelles des vieux villages. On les reconnaît à leur forme particulière : une ou deux tables en pierre de taille placées directement à côté d’une porte. Les marchands y exposaient leurs produits, où tout simplement y travaillaient à la vue de tous. La plupart sont désormais transformées en habitations. </span></p><br><p dir="ltr"><span>L’Abbaye de Valsaintes, construite au XII siècle, est un site médiéval remarquablement conservé par ses propriétaires successifs. Fondée par des moines en 1180, l’édifice offre aujourd’hui la possibilité de visiter son magnifique jardin de rose. Sa particularité ?  Ses espaces sont organisés par couleur. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Non loin de là, dans le village de Simiane, un autre édifice médiéval surplombe la plaine : la Rotonde. Posé à même la roche qui lui sert de fondation, la Rotonde est un vestige ajouté à la fameuse liste monuments historique en 1841. Elle fait partie d’un château médiéval composé d’une tour, de fortifications et de logis. L’édifice, même s’il paraît un peu rude vu de l'extérieur, se découvre, vu de la cour intérieure d’une finesse très contemporaine pour l’époque. La rotonde comporte deux salles : celle du haut présente des voûtes en excellent état, ainsi qu’un oculus. Ce somptueux espace était utilisé par les seigneurs comme d’une salle d’apparat. </span></p><br><p dir="ltr"><span>A partir de la Renaissance, les styles de construction évoluent. Plus moderne et bien plus élégant, le château de Sauvan à Mane est un des rares témoins de cette mode architecturale en Haute-Provence. Le château fait rayonner la petite ville : on l'appelle le petit Trianon. Au cours du XVIIe siècle, il appartient à la famille Forbin Janson, les seigneurs de Mane. C’est une demeure qu’ils considèrent comme un lieu de fête. Le château regorge d’anecdotes historiques et d’objets précieux. Lors des visites guidées, vous aurez la possibilité d’admirer un éventail ayant appartenu à Marie-Antoinette. En effet, Madame Forbin et la reine déchue étaient très amies. La visite du château est également une sortie ludique : les visiteurs sont invités à se promener dans l’immense jardin de la dépendance. A l’intérieur, on y trouve des paons en total liberté ! Ces derniers sont habitués à l’homme, c’est l’occasion d’enfin observer l’animal d’un peu plus près. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Observer d’un peu plus près : telle est la mission du centre d’astronomie situé sur les hauteurs du village de Saint-Michel l’Observatoire. A l’abri de la lumière parasite urbaine, avec ses 300 jours de soleil par an et une luminosité d’air inégalée, le village semble être l'endroit parfait pour observer le ciel. Les meilleurs jours, on y distingue 3000 étoiles à l’œil nu. A l’intérieur de 13 coupoles futuristes disséminées dans la chênaie est construit le seul centre d’astronomie à haute résolution de l’hémisphère nord. La première exoplanète (51 Pegasi b) y a été découverte en 1995 grâce à un télescope de 1.93m ! L’Observatoire se visite : le Centre d’astronomie organise des visites tout au long de l’année (etc.)</span></p><br><p dir="ltr"><span>Tout comme la construction des 13 coupoles du centre d’astronomie, de nombreux projets architecturaux fleurissent sur le territoire. Difficile de savoir quels monuments subsisteront à travers les années. L’histoire continue de s’écrire sur les terres du pays de Banon. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Au cœur de l’arrière-pays Provençal, découvrez les typiques villages fortifiés du pays de Banon. Construits sur les hauteurs, ils sont érigés de façon à se protéger des potentiels envahisseurs. D’un point de vue architectural, ces petites cités se ressemblent : la plupart sont composés d’une citadelle ou d’un château au sommet d’une colline. La ville se construit au pied de l’édifice seigneurial, et se protège à l’aide de lourds remparts. Certains villages conservent d’autres vestiges de ces fortifications médiévales : la petite ville de Banon, par exemple, conserve une tour dîtes carrée, sorte de petit donjon intégré au rempart.</span></p><p dir="ltr"><span>Les citadelles et autres châteaux étaient parfois aussi utilisés comme demeure seigneuriale. A la fin des périodes de guerre, quand la vie s’apaise, ces édifices imposants se retrouvent hors d’usage. Au fil du temps, certains deviendront des biens privés, d’autres seront légués aux communes. </span></p><p dir="ltr"><span>Beaucoup des maisons de village situées à l’intérieur des remparts datent du XIIe siècle. On doit leurs états quasi parfaits à la technique des bâtisseurs, mais aussi à la solidité du matériel utilisé : la pierre de taille. On l’utilise pour toutes les constructions : escaliers pavés, routes, monuments, habitations. Les façades en pierres apparentes étaient autrefois recouvertes d’enduit : cela servait à protéger les pierres de calcaires de l’humidité. Aujourd’hui, la mode actuelle pousse les propriétaires des demeures médiévales à décrouter leurs façades : c’est-à-dire à enlever l’enduit qui les protège. Abritées des intempéries et des caprices du temps, les pierres se dévoilent miraculeusement comme neuves.  </span></p><p dir="ltr"><span>Dans les plus petits villages du territoire, comme à Rochegiron par exemple, l’organisation du village est tout autre : on retrouve ces belles habitations aux façades en pierres caractéristique de l’architecture provençale mais le village est construit dans le prolongement de la route. On appelle ces petites cités des « villages-rues ». </span></p><p dir="ltr"><span>Des caractéristiques architecturales spécifiques se distinguent dans chaque village : selon sa hauteur, sa richesse, son histoire mais surtout selon le dénivelé des lieux ! A Simiane, un petit village fortifié ou le dénivelé est impressionnant, les précipitations provoquent parfois de véritables torrents dans les ruelles pavées. C’est pourquoi les habitants construisent des petits ponts devant chaque porte d’entrée : une charmante manière d’éviter les inondations, mais également de garder les pieds au sec pendant l’orage. </span></p><p dir="ltr"><span>La plupart des centre-ville anciens du pays de Banon sont aujourd’hui en excellent état. Le charme des volets bleu lavande et les somptueuses façades de pierre apparentes gardent leur charme d’antan. Malgré la détermination des habitants, certaines bâtisses s’écroulent sous le poids du temps. En effet, le prix des rénovations est extrêmement coûteux, et il devient difficile d’entretenir certaines bâtisses. </span></p><p dir="ltr"><span>Pour admirer ces villages médiévaux et ces paysages atypiques,</span><span> </span><span>les touristes affluent de toute la France. Il faut dire que la vie est dynamique sur le territoire rural de Banon. Les vieux amis se donnent rendez-vous au bar pour boire un café ou prendre l’apéro. Les places principales des villages s’animent le jours de marché. On se croise, on se recroise devant les librairies et sur les places ombragées, comme dans le petit village de Montsalier où les joueurs de boules se retrouvent volontiers sous les immenses platanes centenaires. On y croise des enfants apprenant à faire du vélo, ses voisins, de vieux amis… La Provence, c’est avant tout une ambiance que nous raconte Jean Paul Clébert, dans un court extrait du livre « Provence Insolite » :</span></p><br><p dir="ltr"><span>« Croyez-le ou non, la pétanque n’est pas une rigolade. A peine une distraction. C’est plus exactement un rituel, comme la tauromachie. Les Méditerranéens ont le culte du théâtre en plein air. Il leur faut pour scène une rue pour le moins, une place publique, un forum s’il se peut. Les spectateurs ne sont plus assis au fond d’une salle obscure mais tout autour du drame qui se joue. Ils y participent plus étroitement. </span></p><p dir="ltr"><span>Cet amour du théâtre, le Provençal le porte dans le moindre de ses gestes. Il soigne son vocabulaire, autant que son attitude. La pétanque est un lieu parfait de rencontre pour grands acteurs. Nous avons les Raimu, les Fernandel, les Maupi, les Alerme de la pétanque. Ils ont d’autres noms et sont sacrés champions : le Japonais, le Berger d’Aups, le Petit Fernand, le Bajard, ou Tonin le Noir. C’est lors des grands concours qu’il faut aller les admirer. »</span></p><br><p dir="ltr"><span>« Fay pas ana querre luen çé qu’avès proche. »,</span></p><p dir="ltr"><span>Il ne faut pas aller chercher loin ce que vous avez près.</span></p><br><p dir="ltr"><span>Utiliser les ressources locales : c’est l’ambition du Parc naturel régional du Luberon. Situé au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Parc est un espace vivant et préservé qui s'étend sur 77 communes dont 11 d’entre elles font partie du territoire du Haut-Pays-de-Banon. Ces 11 communes se sont engagées à respecter la charte du Parc naturel régional. Ses principaux axes sont la protection durable du territoire et son développement d’un point de vue environnemental, économique et social. </span></p><br><p dir="ltr"><span>L’une des missions spécifiques au territoire de la Haute-Provence est celle de la réflexion autour de l’agriculture. Bien qu’elle ait été quelque peu délaissée à l’arrivée de l’industrie, elle obtient à nouveau le cœur des habitants au cours du XXe siècle pour redevenir l’un des pôles économiques essentiels du territoire.  </span></p><br><p dir="ltr"><span>Cultivée sur le territoire depuis le XXe siècle, la star actuelle du secteur agricole est bien sûr la lavande. Les pratiques traditionnelles autour de sa culture ont d’ailleurs été récemment reconnues par le ministère de la Culture et ajoutée à l’inventaire du patrimoine immatériel national : une reconnaissance appréciée par un secteur tout entier. En effet, l’activité autour de la lavande ne s’arrête pas à son exploitation. De nombreuses familles de métiers en vivent : commerciaux, parfumeurs, distillateurs, cosmétologues, pharmaciens… D’ailleurs, toutes ces communautés portent ensemble un projet de reconnaissance à l’Unesco, une labélisation bien méritée ! </span></p><br><p dir="ltr"><span>D’autres pratiques agricoles se démarquent sur ce territoire fertile : la culture traditionnelle de l’olive, caractéristique du territoire provençal, mais aussi celle des céréales nourricières notamment des céréales oubliées telles que le petit épeautre. Ce dernier obtient le label Indication géographique protégée (IGP) « Petit épeautre de Haute Provence » en 2007. </span></p><br><p dir="ltr"><span>Ce dernier est loin d’être le seul label obtenu sur le territoire ! Rien que dans la petite cité de Saint-Maime, on compte 3 appellations d’origine protégée et pas moins de 9 Indications géographiques protégées : pommes, miel, agneaux de Sisteron, vin... Le pays de Banon est un territoire riche : riche d’eau et de productions agricoles. N’est-ce pas le bien le plus précieux ?</span></p><br><p dir="ltr"><span>Tous ces produits traditionnels sont vendus sur les marchés et dans les nombreuses coopérations agricoles disséminées sur le territoire. Les artisans y vendent leurs produits en direct, comme à la Maison des produits de pays à Mane où vous avez l’assurance d’acheter local. Miel, crèmes de marron, nougats, berlingots, chocolats, épeautre, huiles d’olive, bières, vins, fromages fermiers, pâtés, rillettes, plats cuisinés, confits, moutardes, vinaigres, tapenades, confitures … il y en a pour tous les goûts.  </span></p><br><p dir="ltr"><span>Il n’est pas rare de croiser un troupeau de moutons ou de chèvres sur les hauteurs du pays de Banon. Depuis toujours les hommes pratiquent l’élevage sur ces territoires escarpés.</span></p><p dir="ltr"><span>Le pastoralisme est une tradition millénaire, qui perdure encore aujourd’hui. A l’époque, les habitants du coin ne disposaient pas des moyens conservations réfrigérés actuels. Le seul moyen de conserver la précieuse collecte était de la sécher. Pour la conservation donc, les habitants créent une recette typique de la région : le Banon. C’est un petit fromage au lait cru fabriqué uniquement sur le territoire de Banon. Il est protégé par une feuille de châtaignier dont elle prend subtilement le goût en maturant. La production du fromage de Banon est réglementée. En 2003, le petit trésor laiteux a obtenu un label AOC : depuis, la charte de production est devenue si stricte qu’elle ne permet la production qu’à 23 producteurs locaux pour une consommation mondiale.</span></p><p dir="ltr"><span>La cohabitation avec les chèvres et les moutons paraît naturelle ici, au pays de Banon. Malgré elles, elles provoquent parfois quelques frayeurs… En effet, les redoutables attaques de loups ne sont pas rares dans la région. Malgré tout, la tradition de l’élevage persiste au fil du temps. Encore aujourd’hui, à Redortiers, cet héritage millénaire laisse des traces sur l’architecture : la plupart des bâtisses du petit village sont de vieilles fermes. On y accueillait traditionnellement les moutons et les chèvres afin de les compter avant de partir en transhumance. Non loin de là, à Sainte-Croix-à-Lauze, on produit de la laine artisanale et des pulls en Angora : c’est la petite ferme de La Rizanne, qui dispose d’un espace de plus de 100 hectares d’espace naturel, où les bêtes sont élevés dans les règles de la tradition locale. </span></p><br><p dir="ltr"><span>La vie au pays de Banon est pleine de surprises. A l’abri des grands axes routiers, c’est ici que se développe une vie tranquille en accord avec la nature et les ressources dont elle dispose. De tout temps, les hommes ont reconnu la richesse de cette terre. Au sommet des buttes ou dans les plaines et ce depuis des millénaires, ils y construisent leurs maisons, leurs fermes, leurs lieux de culte…</span></p><p dir="ltr"><span>Par chance, beaucoup de ces édifices centenaires ont survécu aux caprices du temps ! Sur leurs murs, on distingue encore les traces du passé. Les vieux centres-villes, quant à eux, ont gardé leur charme médiéval. Des maisons en pierres apparentes aux volets colorés, des marchés ensoleillés, des vieux amis qui jouent aux boules… la Provence garde un charme éternel reconnaissable entre tous. </span></p><p dir="ltr"><span>Ce pays reculé est un véritable refuge où les gens se trouvent, se retrouvent. Ne vous y trompez pas : la vie quotidienne y est très dynamique ! Une multitude d’événements en tous genres fleurissent dans ces petits villages : Fête votives, Fête du fromage, spectacles de rue, expositions… </span></p><p dir="ltr"><span>Sur ces terres rurales, les touristes se pressent pour voir de leurs yeux les paysages de carte postale dont les artistes décrivent les charmants détails dans leurs livres ou sur leurs toiles. Les clochers en ferronnerie, ces vieilles ruelles pavées ont vu naître tant d’histoires. Des générations d’hommes se sont succédé ici, au pied de la montagne de Lure…</span></p><p dir="ltr"><span>Ce petit pays rural est un territoire qui évolue avec son temps. </span></p><p dir="ltr"><span>Ici, le soleil réchauffe les cœurs et le calme soulage les esprits. </span></p><p dir="ltr"><span>C’est la douce mélodie du pays de Banon.</span></p>